Salaires : flou pour mieux tromper

Approximations, confusions…dans la droite ligne de 2022, l’exécutif commence l’année en apportant des réponses insatisfaisantes et inacceptables sur la question des salaires !

Mardi 4 janvier, Pap Ndiaye, invité de la matinale de RMC/BFM, nie avec force tout  engagement à augmenter de 10 % toutes et tous les enseignant·es en janvier 2023. Pourtant, c’était bien une promesse du candidat Macron pendant la campagne présidentielle, à l’occasion du débat entre les deux candidats qualifiés pour le second tour, puis à l’occasion d’un entretien à la radio.

Une « revalorisation pour tous » ?

Le ministre a également affirmé qu’il y aurait une « revalorisation générale pour tous ». C’est en contradiction avec ses propos tenus jusqu’ici. Dans les médias et dans des réunions avec les organisations syndicales, celui-ci a affirmé à plusieurs reprises que les augmentations de rémunération sans condition ne concerneraient que les enseignant·es du début au milieu de carrière (que le ministre a finalement positionné à 20/25 ans d’ancienneté après l’avoir envisagé à 10 ans d’ancienneté). Nouvelle approximation ou annonce inattendue d’une augmentation de rémunération sans condition pour toutes et tous ? Au regard des sommes annoncées pour le budget 2023, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un énième cafouillage : le ministère annonce 635 millions d’euros pour la revalorisation sans condition, de septembre à décembre 2023, puis 1,9 milliards en année pleine, or les syndicats de la FSU ont calculé qu’il faudrait 1,2 milliards pour augmenter tous les personnels de 10 % sur 4 mois et 3,6 milliards en année pleine.

Une crise profonde

Les syndicats de la FSU dénoncent la désinvolture et la légèreté avec laquelle la question de la revalorisation des personnels est traitée par le gouvernement. La situation est grave :

  • les chiffres des inscrit·es aux concours 2023 sont désormais connus et confirment que la crise de recrutement est profonde et structurelle. Ainsi le nombre d’inscrits aux concours du second degré est en recul de 18,5% par rapport à 2021, avec par exemple – 25 % au CAPLP externe.
    Il est donc fort probable que l’Education nationale connaîtra une nouvelle rentrée de la pénurie en septembre prochain : job dating, « formation » express de contractuel·les en 48h avant la rentrée, petites annonces sur Pôle Emploi…un bricolage indigne des ambitions pour un service public de qualité
  • de plus en plus de collègues en poste quittent l’Education nationale : le nombre de démissions augmente et selon le rapport annuel sur l’état de la fonction publique, paru le 8 novembre 2022, le nombre de ruptures conventionnelles a été multiplié par 5 en un (1600 en 2021 contre 296 en 2020)

Et pourtant, entre approximation, confusion mais surtout tromperie, le gouvernement et le président de la République continuent d’apporter une réponse insuffisante et par certains aspects irresponsable. Alors que tout montre que les personnels de l’Éducation nationale sont épuisés (une récente étude de la Depp a montré que la moitié des enseignant·es travaillent plus de 43h par semaine), Emmanuel Macron et Pap Ndiaye continuent de s’arcbouter sur le Pacte, des primes en contrepartie de tâches supplémentaires, soit un absurde retour du « travailler plus pour gagner plus » !

Dans l’action avec le SNUEP et la FSU

Le SNUEP-FSU exige :

  • Une augmentation des salaires sans contreparties pour toutes et tous.
  • Un rattrapage des pertes de pouvoir d’achat et une revalorisation des carrières.
  • Un mécanisme pérenne d’indexation des salaires sur les prix.
  • Une augmentation des salaires des AED et des AESH, ainsi qu’un statut de fonctionnaire de catégorie B pour les AESH.

Le mois de janvier sera celui de la mobilisation pour nos salaires et nos retraites. Dès maintenant, le SNUEP-FSU appelle les personnels à se réunir dès les prochains jours en heure d’information syndicale pour faire le point sur les dossiers en cours et préparer les mobilisations. Avec la FSU, le SNUEP, appelle à la grève le 17 janvier, notamment sur la question des salaires : alors que va s’ouvrir un nouveau cycle de discussions avec le ministère mi-janvier, il est indispensable d’être massivement en grève et ainsi peser sur les discussions. La FSU est également pleinement engagée dans l’interpro contre la réforme des retraites et la première journée de grève et manifestations du 19 janvier.

Pour nos salaires, nos retraites, nos conditions de travail et sauver nos lycées pros agissons ensemble : c’est bien par la force du collectif syndical que nous pourrons nous organiser pour agir, lutter et gagner.

L’intersyndicale déterminée à exiger le retrait du projet de réforme des lycées professionnels

Les mobilisations des personnels ont obligé Carole Grandjean à un premier recul : la réforme ne s’appliquera pas à l’ensemble des établissements à la rentrée 2023. Cependant, elle ne renonce pas et tente dorénavant de l’imposer plus insidieusement par des expérimentations qu’elle généralisera, à coup sûr, sans bilan et rapidement malgré une contestation toujours vive des personnels. Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a d’ailleurs réaffirmé le 21 décembre dernier que le gouvernement avait engagé une réforme du lycée professionnel. Carole Grandjean est donc toujours déterminée à sacrifier l’avenir des jeunes, de nos métiers et de nos lycées professionnels – quitte à contourner le dialogue social en ayant recours à des cabinets de conseil malgré les scandales.

Les préconisations qu’elle doit émettre en février seront basées sur un bilan complètement tronqué de la réforme Blanquer qui affirme, en particulier, que le chef-d’œuvre est un dispositif  « structurant au résultat encourageant » et sur des postures extrêmement réactionnaires de la formation professionnelle des jeunes. Augmenter les périodes de stages, même progressivement, comme développer à tout crin l’apprentissage, c’est tout simplement priver les élèves, mineurs et les plus fragiles scolairement, d’un enseignement global et ambitieux. C’est mettre en péril leur avenir scolaire comme professionnel. C’est aussi les exposer aux dangers multiples, en particulier de sécurité, inhérents au monde du travail. Exiger des établissements qu’ils décident localement des horaires disciplinaires c’est aussi mettre à mal l’égalité entre les jeunes. Enfin, réviser la carte des formations au prisme des besoins économiques locaux et immédiats des entreprises, c’est entraver leur possibilité de choisir la formation à un métier de leur choix. Il s’agit d’une volonté réactionnaire qui projette de renvoyer la formation professionnelle des décennies en arrière.

Carole Grandjean décide donc bien de mépriser la colère des personnels et de passer outre leur expertise. Pour mener à bien ce projet dévastateur, elle envisage aussi de détruire nos métiers prônant notamment un vaste plan de reconversion des enseignantes et enseignants et le recrutement massif de professeur·es associé·es. En parallèle, le ministère s’obstine à vouloir imposer son « pacte » – dispositif qui revient à conditionner une valorisation du pouvoir d’achat à des missions supplémentaires révélant ainsi son mépris pour nos conditions de travail déjà dégradées. Quant à la réforme des retraites menée à marche forcée par le gouvernement contre l’avis des salarié.es, elle participe de cette même logique du travailler plus !

Face à l’ensemble de ces attaques, l’intersyndicale est déterminée à ne rien laisser passer. Elle combattra la réforme des retraites et s’engagera dans les luttes pour de véritables revalorisations salariales. L’intersyndicale soutient les personnels en lutte pour sauver les lycées menacés de fermetures et ne lâchera rien non plus sur la réforme Grandjean des lycées professionnels. Elle s’engage à construire, ici aussi, les mobilisations indispensables pour empêcher la mise en place des expérimentations Grandjean et obtenir le retrait de ce projet dévastateur pour l’avenir des jeunes, de nos métiers et de nos lycées professionnels.

Paris, le 6 janvier 2023

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Pour nos salaires, nos métiers, nos lycées professionnels, en grève et manifestations le 17 janvier

Après des mois de promesses, les engagements électoraux du candidat E. Macron apparaissent pour ce qu’ils sont : une tromperie. Le budget 2023 ne permet même pas d’augmenter de 10 % tous les personnels. Le ministre de l’Éducation s’obstine à défendre l’idée d’un pacte, synonyme de travailler plus pour gagner plus ce qui n’est nullement synonyme de revalorisation ! Ce choix est même irresponsable dans un contexte où nos professions continuent de connaître une profonde crise d’attractivité et où le recours aux ruptures conventionnelles ne cesse d’augmenter. Il méconnaît profondément la réalité de nos conditions de travail pourtant objectivées par des études scientifiques, à l’image de l’étude de la DEPP d’octobre 2022 qui a montré que la moitié des enseignants travaillent plus de 43h par semaine.

Le gouvernement fait aussi le choix de continuer de dégrader les conditions de travail et d’apprentissage. Dans la droite lignée du quinquennat précédent, à l’Éducation Nationale le second degré devra encore faire face à la suppression de postes : 481 à la rentrée 2023, ce qui porte à 8381 le nombre de suppressions d’emplois en 6 ans ! Et ce n’est pas davantage du côté des lycées agricoles publics qu’il faudra chercher l’ambition et les moyens qui vont avec pour assurer le renouvellement de près de 50 % de la profession agricole partant en retraite dans les 5 à 8 ans à venir et accélérer la nécessaire transition agro-écologique !

Alors que les mobilisations ont contré la mise en œuvre complète de la réforme des lycées professionnels en septembre 2023, le ministère ne renonce en rien à son projet dévastateur pour les lycées professionnels. Au mépris de la contestation qui reste vive chez les personnels, Carole Grandjean instrumentalise maintenant les établissements engagés dans le dispositif « faisons l’école ensemble » pour imposer ses expérimentations – avec la consigne de déroger aux grilles horaires nationales, d’augmenter les semaines de stages et d’inclure des entreprises dans les décisions d’établissements.

Réforme des lycées pros, salaires, suppressions de postes, autant de décisions que nous devons combattre. Le SNUEP-FSU, le SNES-FSU, le SNEP-FSU, le SNETAP-FSU et le SUI-FSU appellent donc les personnels à se mobiliser le 17 janvier par la grève, les actions et les manifestations pour obtenir une augmentation inconditionnelle des salaires pour toutes et tous et gagner le retrait de la réforme Macron des lycées professionnels.

Enjeu de société majeur, le service public d’éducation doit être renforcé, nos métiers confortés, nos salaires revalorisés et les parcours scolaires des élèves sécurisés.

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Pour une revalorisation de l’ensemble des personnels tout de suite sans condition, pour le retrait de la réforme de la voie pro, pour nos conditions de travail, appel à une journée d’action le 17 janvier

La FSU appelle l’ensemble des agent-es concourant au service public d’éducation à une journée d’action le 17 janvier : assez des demi-mesures, de la division entre les personnels qui seraient concerné-es par une revalorisation et les autres qui ne le seraient pas, du discours méprisant et mettant en péril nos métiers en prétendant définir des missions supplémentaires alors que les tâches se sont déjà considérablement alourdies, assez des projets méprisants contre les lycées professionnels, leurs personnels et leurs élèves.

Les éléments issus des premières réunions au ministère de l’Education sur le pacte confirment toutes nos inquiétudes : revalorisation de missions annexes, attaques sur le statut, mise en concurrence des personnels. Alors qu’une enquête de la DEPP démontre que les enseignant-es travaillent près de 43h par semaine, le gouvernement continue à nier la réalité : les personnels de l’éducation nationale sont non seulement sous-payés, mais ils et elles sont aussi épuisé-es. La réponse du «travailler plus pour gagner plus» est purement intolérable. Nous n’accepterons pas des mesures qui visent à rémunérer l’épuisement et à accroître les inégalités salariales entre les personnels et notamment celles entre les femmes et les hommes.

Et le gouvernement continue d’avancer son projet de réforme des retraites (allongement de la durée de cotisation, recul de l’âge légal), alors que l’ensemble des organisations syndicales interprofessionnelles y sont opposées.

De plus, aucun plan de revalorisation n’est amorcé pour l’ensemble des personnels qui concourent pourtant au service public d’éducation : AESH, AED, CPE, PSY EN, personnels d’administration, d’inspection, de direction, agents territoriaux, etc. Sans compter que le gouvernement annonce là aussi un « travailler plus longtemps pour toucher des pensions réduites » avec un report de l’âge de départ ou un allongement des durées d’assurance qui seraient des reculs de nos droits.

Dans la fonction publique, la revalorisation de 3,5% de la valeur du point d’indice est en deçà de l’urgence à relever l’ensemble des rémunérations d’au moins 10% immédiatement.

Le projet de réforme de la voie professionnelle, dont nous réclamons l’abandon, s’inscrit dans ce contexte général de dévalorisation des  missions d’enseignement : les jeunes seraient mieux formé-es en entreprise qu’à l’école, ce discours constitue une régression inacceptable.

Défendre la voie professionnelle sous statut scolaire représente, pour nous, un enjeu de société majeur.

Enfin, le budget 2023 prévoit des suppressions de postes qui vont se traduire par une nouvelle dégradation des conditions d’exercice des missions. Le gouvernement poursuit en effet une politique fiscale qui assèche les comptes de l’Etat au profit des grandes entreprises et au détriment des services publics (santé, éducation,…) et du financement de la transformation écologique.

La FSU s’inscrit également dans l’appel interprofessionnel à des mobilisations passant en particulier par une première date de mobilisation unitaire avec grèves et manifestations en janvier si le gouvernement demeurait arcbouté sur son projet de réforme des retraites.

Il est urgent de gagner sur l’ensemble de nos revendications, face à un gouvernement qui casse les services publics et les droits sociaux !

Les Lilas le 13 décembre 2022

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Réussir sa mutation

Vous devez ou vous voulez muter dans le cadre du mouvement inter académique, alors suivez ces premiers conseils :

1. Lisez le journal spécial mutations 2023  détaillant les règles du mouvement et le cahier spécial SNUEP-FSU donnant plusieurs indications.

2. Prenez contact avec les élu-es du SNUEP-FSU de votre section académique le plus tôt possible pour obtenir des conseils les plus adaptés à votre situation et avoir le temps d’effectuer une modification des vœux avant la fermeture du serveur.

3. Complétez les fiches de suivi syndical qui vous concernent et renvoyez-les rapidement à votre section académique du SNUEP-FSU.
Cette fiche est indispensable car elle permet d’affiner les premiers conseils donnés. Elle permet aussi de suivre votre dossier tout au long de la procédure  par les élu-es du personnel.

4. Adhérez au SNUEP-FSU afin de vous assurer un suivi prioritaire de la part des commissaires paritaires du SNUEP-FSU.

Les serveurs pour les demandes de mutation ouvriront du 16 novembre 2022 à midi et seront fermés dès le 7 décembre 2022 à midi. Les résultats de mutations vous serons transmis le 7 mars 2023.

Si vous n’êtes pas satisfait de votre résultat de mutation ou d’affectation, contactez le SNUEP-FSU pour obtenir des conseils et une aide pour vos démarches ultérieures, y compris un éventuel recours.

Vous pouvez dès maintenant nous joindre par mail : capn@snuep.fr

Des permanences téléphoniques seront assurées au siège national :
Tel : 01 45 65 02 56

Le SNES-FSU, le SNEP-FSU, le SNUEP-FSU, première force syndicale dans le second degré

Les personnels de l’Éducation nationale ont voté à 34 % pour la FSU au CSA ministériel et à 39 % à la CAPN. Ces résultats placent la FSU largement majoritaire et le SNES-FSU, le SNEP-FSU et le SNUEP-FSU comme première force syndicale dans le second degré – dont les lycées professionnels. En votant FSU, les personnels ont fait le choix d’élire des militantes et militants engagé·es dans les établissements, dans les instances et dans l’action. Agir à tous les niveaux est crucial et décisif pour gagner sur les salaires et combattre tous les projets dévastateurs du gouvernement.

Mobilisé pour l’avenir des lycéennes et lycéens professionnels, pour les droits et les conditions de travail des professeur·es des lycées professionnels, le SNUEP-FSU avec la FSU continuera de mener un combat sans répit contre le projet de réforme des lycées professionnels. L’action syndicale, les mobilisations et les grèves ont obligé Carole Grandjean à reporter sa réforme. Pourtant et malgré une contestation toujours aussi vive de l’ensemble de la communauté éducative, des tuteurs et tutrices de stage de nos élèves, elle continue son passage en force sous couvert d’expérimentations. Ce projet mené contre l’intérêt des élèves et des personnels doit être abandonné. Dès janvier, le ministère dévoilera son projet sur les salaires des enseignant·es avec, dans les tuyaux, un « pacte » qui conditionnerait une partie de la revalorisation à des missions supplémentaires – malgré des études qui démontrent un accroissement alarmant de l’épuisement professionnel. Ce pacte, comme les IMP ou les heures supplémentaires, est aussi un dispositif qui renforcera les inégalités salariales entre les femmes et les hommes. En persistant à vouloir l’imposer, le ministère ouvrirait un nouveau front contre les personnels et contre les femmes. Le SNUEP-FSU rappelle son exigence d’un rattrapage des salaires par une revalorisation de tous les personnels sans condition. Enfin, le projet de réforme des retraites, en particulier le recul de l’âge de départ demeure tout autant injustifié qu’inacceptable pour le SNUEP-FSU.

Le SNUEP-FSU, avec la FSU, agira à tous les niveaux pour le retrait du projet de réforme des lycées professionnels, contre le projet de réforme des retraites et pour gagner sur les salaires. Le service public d’éducation a besoin d’être renforcé, ses personnels revalorisés et confortés dans leur métier, pour tendre vers plus de justice sociale.

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L’intersyndicale CGT, FSU, UNSA, SNALC, SUD Éducation, CNT mobilisée à tous les niveaux contre le projet de réforme des lycées pros

Les mobilisations réussies dans la voie professionnelle ont obligé le ministère de l’Éducation nationale à organiser une concertation avec l’intersyndicale, toujours engagée pour exiger le retrait du projet de réforme des lycées professionnels. Le ministère a enfin dû entendre la parole des personnels lors de la première réunion, vendredi 25 novembre.

Plus d’école pour une formation solide et équilibrée

Après lecture du dernier communiqué de l’intersyndicale qui demande le retrait du projet de réforme, la concertation s’est organisée en deux temps. Tout d’abord les services de la DEPP ont présenté un état des lieux qui confirme les inquiétudes légitimes des personnels portées par l’intersyndicale : 69 % des entrants en lycée professionnel ont 15 ans et moins (25 % en 2005), 69 % des élèves de 2de présentent une maîtrise insuffisante et fragile en mathématiques et 40 % en français, 11 % décrochent sans qualification avec un taux important en classe de 2de. Ce premier bilan, s’il doit encore être affiné comme l’ont demandé les syndicats présents lors des échanges, concorde implacablement avec nos critiques du projet de réforme : les élèves de la voie professionnelle ont besoin de plus d’école adossé à une formation solide et équilibrée entre  disciplines générales et professionnelles. C’est la condition indispensable pour garantir une insertion professionnelle qualifiante et des poursuites d’études nombreuses. La volonté du ministère d’augmenter coûte que coûte les temps de stage est irresponsable et n’est aucunement conduite dans l’intérêt des jeunes.

Puis, les syndicats ont fortement dénoncé le premier bilan de la réforme Blanquer de la voie professionnelle présenté par l’inspection générale. La vision du ministère est le plus souvent à l’opposé de celle des personnels forcés de la mettre en œuvre. Les dispositifs de la réforme comme  les familles de métiers ou encore du chef-d’œuvre seraient plébiscités alors qu’ils concentrent sur le terrain la plus grande part des critiques. Les baisses horaires disciplinaires en enseignement général comme professionnel, dénoncées par l’ensemble des personnels, par l’intersyndicale de la voie professionnelle et au-delà (cf. tribunes d’historiens, d’associations disciplinaires, de parlementaires…), ne sont pas intégrées dans ce bilan comme un des facteurs explicites des difficultés accrues. Les syndicats ont été intransigeants et exigent des éléments quantitatifs et qualitatifs rigoureux et objectifs pour les prochaines réunions. L’intersyndicale demande aux ministres de reconduire ce format de concertation pour faire un vrai bilan de la transformation Blanquer de la voie professionnelle.

Les syndicats ont réussi à démontrer les contradictions majeures entre les besoins de la voie professionnelle pour faire réussir tous les élèves et ce projet de réforme. L’intersyndicale de la voie professionnelle n’est pas dupe de la volonté du ministère de poursuivre le démantèlement de nos lycées professionnels. Les mobilisations des personnels portées par l’intersyndicale ont forcé le ministère à desserrer le calendrier puisque les arbitrages auront lieu en mars et les expérimentations seront décalées en septembre 2023. Les mobilisations ont permis que la globalité du projet ne s’impose pas à l’ensemble des établissements dès la rentrée 2023. Face à ces premiers reculs, l’intersyndicale CGT, FSU, UNSA, SNALC, SUD Éducation, CNT continue d’œuvrer à tous les niveaux pour maintenir la mobilisation et soutient toutes les initiatives locales prises en décembre (banderoles, HIS communes, informations en direction du grand public…) avec l’objectif de construire une mobilisation réussie en janvier.

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Budgets des établissements scolaires : un plan d’urgence pour l’école publique, vite !

29 novembre 2022

L’inflation galopante pesant sur les dépenses d’énergie, de papier ou des denrées alimentaires fragilise le fonctionnement des établissements publics d’enseignement en 2022. La diminution forte de la taxe d’apprentissage induite pat la loi « avenir pro » ajoute à la difficulté des lycées pros.

Cela fait naître de fortes inquiétudes à l’heure où les conseils d’administrations (CA) de nos collèges, lycées et lycées professionnels sont réunis pour discuter et adopter leur budget pour 2023.

Rares sont les Collectivités Territoriales qui ont augmenté leur dotation financière aux EPLE pour 2023 pour tenir compte du contexte. Nos établissements scolaires se trouvent en difficulté pour élaborer et adopter un budget sincère, en rapport avec leurs dépenses prévues pour 2023.

Pour nos syndicats, il est inenvisageable d’entrer localement  dans une logique d’austérité opposant les dépenses pédagogiques légitimes, aux dépenses de fonctionnement lourdement impactées par l’évolution des prix du fioul, du papier ou de l’électricité. Faudra-t-il fermer des établissements, renoncer à telle acquisition de matériel  ou sortie pédagogique pour rendre possible le paiement des dépenses d’énergie ? Il serait alors choisi de sacrifier la formation de la jeunesse.

À l’heure où le gouvernement a imposé ses projets de lois de finances à coups d’article 49.3, notamment pour éviter toute taxation des super profits des grandes entreprises, à l’heure où la Cour des comptes souligne la bonne santé financière d’une grande partie des départements et régions, les CA et les personnels ne tomberont pas dans le piège de soumettre l’école à des logiques d’austérité pour porter gravement atteinte à l’exercice quotidien essentiel de toutes les missions du service public d’enseignement. 

Pour les syndicats du second degré de la FSU, l’État et les CT doivent assumer leurs responsabilités et financer le service public d’éducation à la hauteur de ses besoins et ambitions.

Un plan de soutien financier aux EPLE et EPLEFPA de l’enseignement agricole doit être mis en œuvre !

Il en va du fonctionnement d’un service public et de  l’égalité de traitement des usagers.  Les élèves et les personnels, n’ont pas à faire les frais de politiques budgétaires d’austérité, ni des querelles entre les collectivités territoriales et l’État. Il faut aussi engager un vaste plan  de rénovation et d’adaptation des bâtiments aux effets climatiques.

Notre pays a les moyens de financer le fonctionnement ambitieux de nos établissements scolaires.

Bien étudier, bien exercer nos métiers, dans de bonnes conditions, doit rester une priorité pour l’enseignement public de notre pays.

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RÉFORME MACRON DES LYCÉES PROS, DES CONCERTATIONS, VRAIMENT ?

26 novembre 2022

Tract à télécharger pour s’informer et diffuser pour informer

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L’intersyndicale plus que jamais mobilisée contre le projet de réforme des lycées professionnels

24 novembre 2022

Après une première journée de grève majoritaire dans les lycées professionnels contre le projet de réforme des lycées professionnels, le deuxième temps fort du mardi 17 novembre est une étape réussie qui installe la contestation des professeurs de lycée professionnel dans le paysage social et dans la durée.

Ces mobilisations sont essentielles et indispensables pour forcer le gouvernement à abandonner son projet initial. Le ministère de l’Éducation nationale a enfin concédé un premier recul en convoquant, dès vendredi, une réunion d’échanges sur la situation de la voie professionnelle hors cadre du projet de réforme. Être reçu par le ministère de l’Éducation nationale était une de nos revendications, c’est pourquoi nos organisations syndicales s’y rendront pour porter nos revendications et la voix des personnels – notamment l’urgence sociale de renforcer nos lycées professionnels pour faire réussir tous les jeunes.

D’ores et déjà, l’intersyndicale soutient toutes les initiatives des établissements mobilisés notamment contre les fermetures brutales décidées pour septembre 2023, à Paris comme dans le Grand-Est.

Ce premier recul ne signifie pas un abandon du projet de réforme. L’intersyndicale maintient donc sa volonté de continuer les luttes et appelle les collègues à poursuivre la mobilisation sous des formes diverses et variées pour montrer leur opposition résolue contre ce projet, en organisant en particulier des actions établissements sur le mois de décembre (déploiement de banderoles, interpellations des élus régionaux, réunions avec les parents, tractages….) dans la perspective de construire une troisième journée de mobilisation en janvier.

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