Modification des grilles horaires et de l’année de terminale bac pro

8 janvier 2024

Vœu au Conseil supérieur de l’Éducation du 8 janvier 2024

Nos organisations syndicales FSU (SNUEP, SNES, SNEP), FO (SNETAA-FO, SNFOLC), CGT Éduc’action, SGEN-CFDT, Fep-CFDT, SNALC, Sud éducation, SNEC-CFTC, la CNT-FTE, SPELC, Les Lycéens, UsL, la FAGE, Union Etudiante et la FCPE font le constat que le texte proposé par le ministère va engendrer des bouleversements majeurs qui auront des impacts lourds sur les conditions d’études des lycéen·nes professionnel·les et les conditions de travail de l’ensemble des professeur·es de lycée professionnel. Des questions centrales pour l’organisation de la rentrée 2024 ont été posées et sont restées à ce jour sans réponse. Les textes concernant les modalités d’organisation et d’évaluation de l’oral de projet comme celui concernant les parcours diversifiés ne sont pas connus. De plus, ce texte acte, pour une nouvelle fois, des pertes d’heures pour les élèves sur l’ensemble du cycle du bac pro, ce qui reste inadmissible pour nous !

Face à cette précipitation et à l’absence de modalités claires pour une mise en œuvre prévu pour la rentrée 2024, le CSE demande solennellement à M. Le Ministre Gabriel Attal d’enlever ce projet de l’ordre du jour de cette séance du 8 janvier 2024, et d’engager de véritables concertations au sein du ministère de l’Éducation nationale sur la base d’un diagnostic rigoureux et partagé de l’état de l’enseignement professionnel afin de proposer une réforme qui permette de réelles améliorations tant pour les élèves que pour les personnels.

Pour : 54

Contre : 0

Abstention : 3

Refus de vote : 15

Pour faire reculer la réforme Grandjean des lycées pros, mobilisation massive le 1er février 2024

22 décembre 2023

Depuis plus d’un an une intersyndicale large et unie, dénonce et s’organise pour lutter contre la réforme des lycées professionnels. Notre mobilisation et notre détermination ont permis des reculs de la part de la ministre déléguée C. Grandjean.

Au fur et à mesure que ce projet est dévoilé nous constatons qu’il s’annonce dévastateur pour les élèves et les personnels de lycée professionnel. Et plus globalement pour tous les acteurs de l’Éducation nationale car les élèves et les enseignant·es de lycée professionnel sont systématiquement les cobayes de dispositifs que l’État étend par la suite à tous les niveaux de l’éducation.

Avec le pacte LP, les fermetures autoritaires et injustes des filières tertiaires et maintenant la désorganisation complète de la classe de terminale bac pro, année pourtant cruciale pour l’obtention du diplôme, C. Grandjean orchestre le basculement de nos métiers et des lycées pros vers du formatage à l’emploi. Près de 170 heures de cours en moins pour nos élèves soit l’équivalent de 6 semaines.

Déjà en 2024 les places aux concours CAPLP sont réduites de 10 % (-198). La volonté d’élaborer la carte des formations en fonction des besoins locaux d’emplois va également multiplier les reconversions forcées. 

Pour l’instant, le ministre G. Attal fait la sourde oreille face aux demandes de rencontres des syndicats de la voie professionnelle. L’enseignement professionnel ne semble plus être l’affaire du ministère de l’Éducation nationale mais bel et bien relégué au ministère du travail… Nos statuts sont clairement remis en question.

Le 29 novembre, nos organisations syndicales avec la FCPE et Les Lycéens !, ont dénoncé d’une seule voix la réforme des lycées professionnels en claquant la porte de la Commission Spécialisée des Lycées.

La grève du 12 décembre, comme premier élan, a été une réussite en termes de mobilisation et de visibilité médiatique. D’autres voix que celle des enseignantes et enseignants de lycée professionnel commencent à s’élever.

Le 14 décembre, la FSU, FO, le SGEN-CFDT, la CGT Éduc’action, le SNALC, SUD Education, la Fep-CFDT, le SNFOEP, la CFTC, le SNEC-CFTC soutenus par la FCPE, Les Lycéens !, la FAGE, l’Union des étudiants, la ligue de l’enseignement, l’UNAF et la CNT FTE ont également boycotté le Conseil Supérieur de l’Éducation. Le quorum n’étant pas atteint, il n’a pas pu se tenir.

Nous sommes déterminé·es à faire reculer cette réforme libérale et à imposer un véritable dialogue social concernant l’avenir du lycée professionnel. Nous appelons l’ensemble des acteurs de l’éducation mais également les syndicats de travailleurs et travailleuses de branches et d’industries à s’emparer du sujet. C’est un projet de recul sociétal qui nous concernent toutes et tous.

L’intersyndicale de la voie professionnelle appelle les collègues à se mobiliser massivement le 1er février 2024 et à rendre nos revendications visibles ce jour-là, par des actions, de la communication et en participant aux rassemblements et manifestations.

Paris, le 22 décembre 2023

Baisse des postes au CAPLP 2024 : l’acharnement contre les lycées pros continue

14 décembre 2023

Le ministère poursuit son acharnement contre les lycées pros en s’attelant maintenant à baisser de manière drastique le nombre de postes aux concours de professeur de lycée professionnel. Pour la rentrée 2024, ce sont 198 postes qui seront purement et simplement rayés de la carte : du jamais vu en 6 ans !

Les postes offerts ne compenseront ni les départs en retraite ni les démissions toujours plus nombreuses en cette période anxiogène de projet de réforme. Des disciplines ne sont pas ouvertes ce qui empêche certain·es contractuel·les d’envisager une titularisation. Les jeunes scolarisé·es dans les lycées pros concentrent le plus de difficultés et nécessiteraient un recrutement de personnels statutaires bénéficiant d’un haut niveau de formation. En préférant un recours toujours plus important aux contractuels, le ministère fait une fois de plus la preuve d’un renoncement scolaire scandaleux.

Le SNUEP-FSU dénonce l’acharnement dogmatique du ministère du travail, comme celui du ministère de l’Education nationale, à démanteler nos lycées professionnels publics. Pour le SNUEP-FSU, nos élèves ont besoin de formations solides et d’enseignant·es sous statut formé·es et en nombre suffisant.

Projet de grilles horaires bac pro : avec le boycott majoritaire, le Conseil supérieur de l’Éducation du 14 décembre n’a pas pu se tenir

14 décembre 2023

Nos organisations syndicales FSU, SNETAA-FO, SGEN-CFDT, CGT Éduc’action, SNALC, SUD éducation avec la FCPE et Les Lycéens ! réunis en CSL le mercredi 29 novembre ont dénoncé d’une seule voix la réforme des lycées professionnels et avec force le texte relatif aux grilles horaires du cursus bac pro. A la suite de cette expression unitaire, le ministère a proposé un nouveau projet qui acte toujours des pertes d’heures pour les élèves qui ne sont pas compensées réglementairement. Les bouleversements majeurs envisagés auront un impact lourd sur les conditions de travail de l’ensemble des personnels exerçants en lycées professionnels ainsi que les conditions d’études des élèves. Des questions centrales pour organiser la rentrée 2024 ont été posées et restent toujours sans réponse. Les textes concernant les modalités d’organisations et d’évaluation de l’oral de projet comme celui concernant les parcours diversifiés ne sont pas connus. Face à cette précipitation et à l’absence de modalités claires de mise en oeuvre l’intersyndicale des lycées pro s’est adressé solennellement à M. Le Ministre Gabriel Attal afin qu’il renonce à présenter ce projet au CSE du 14 décembre. Il n’a pas répondu positivement à cette demande et a maintenu l’examen du texte à l’ordre du jour du CSE.

C’est pourquoi la FSU, FO, le SGEN-CFDT, la CGT Éduc’action, le SNALC, SUD Education,la CNT, la Fep-CFDT, le SNFOEP, la CFTC, le SNEC-CFTC soutenue par la FCPE, Les Lycéens !, la FAGE, l’Union Étudiante, la ligue de l’enseignement, l’APPEL, l’UNAF ont décidé de ne pas siéger au CSE, le 14 décembre. Elles demandent qu’il engage de véritables concertations au sein du ministère de l’Education nationale sur la base d’un diagnostic rigoureux à partager sur l’état de l’enseignement professionnel et son avenir.

PROJET DE BAC PRO RENTRÉE 2024 – LES RAISONS D’UNE GRÈVE LE MARDI 12 DÉCEMBRE

Le 6 décembre 2023, la ministre a dévoilé une nouvelle version de son projet de bac pro 2024 :
si quelques améliorations ont été obtenues, le projet global est inchangé : les élèves auront moins de cours.
La ministre continue de passer en force, contre les personnels.

LE BAC PRO DE CAROLE GRANDJEAN RESTE INACCEPTABLE :

Ce mardi 12 décembre 2023 toutes et tous en grève et dans l’action à Marseille à 10h30 porte d’Aix vers la préfecture !!

Toutes et tous en grève ce mardi 12 décembre 2023

Manifestation à 10H30 à Marseille porte d’Aix

A l’initiative du SNUEP-FSU l’intersyndicale voie pro de l’académie de Nice s’est réunie et a décidé, suite à l’appel national à la grève, d’une manifestation commune avec l’intersyndicale de l’académie d’Aix-Marseille. Cette grève et ses manifestations font suite aux annonces gouvernementales sur le projet de réforme des grilles de bac pro.
Ce projet aura pour conséquence de donner encore moins d’école aux enfants les plus fragiles scolairement et socialement, et de dégrader les conditions de travail des élèves et personnels.
Pour la FSU et l’intersyndicale ce projet, qui sera présenté en Conseil Supérieur de l’éducation du 14 décembre, est inacceptable. La mobilisation de toutes et de tous est indispensable pour arrêter ce démantèlement organisé de la voie pro.

tract intersyndical à sortir et à distribuer dans les casiers des personnels des EPLE, mais aussi devant les établissements (en dehors) aux élèves et parents d’élèves pour les informer de ce projet néfaste et réactionnaire qui va fortement les impacter.

Formulaire d’inscription aux stages SNUEP-SNES-SNEP FSU 2023/2024

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    Merci de compléter les informations ci-dessous
    N'OUBLIEZ PAS D'APPUYER SUR "ENVOYER" à la fin.
    Emmanuelle Cazach et Christian Petit co-secrétaires académiques du SNUEP-FSU

    INSCRIPTION(S):

    Je souhaite participer au(x) stage(s) suivant(s) :

    Après confirmation, vous allez recevoir un mail avec le récapitulatif de vos inscriptions ainsi qu’un modèle d’autorisation d’absence à compléter pour chaque stage et à remettre à votre chef d’établissement/de service UN MOIS AVANT LA DATE DU STAGE AU PLUS TARD. Exemple pour un stage le 15 novembre; il faut déposer la demande d’autorisation d’absence le 15 octobre au plus tard.

    Réforme des lycées pros : l’ensemble des organisations syndicales et la FCPE claquent la porte de la CSL

    29 novembre 2023

    Nos organisations syndicales FSU (SNUEP, SNES, SNEP), SE-UNSA, SNETAA-FO, CGT Éduc’action, SGEN-CFDT, Fep-CFDT, SNALC, Sud éducation, SNEC-CFTC, la CNT-FTE et la FCPE réunies en commission spécialisée des lycées ce mercredi 29 novembre ont dénoncé d’une seule voix et avec force le texte relatif à la transformation profonde des trois années de cursus bac pro et exigent du ministre qu’il renonce à présenter ces textes au Conseil supérieur de l’Éducation du 14 décembre 2023.

    En l’état, ce texte induit des pertes lourdes en termes d’horaires disciplinaires pour les élèves : suppressions de deux heures hebdomadaires en seconde et première, de 4 semaines de cours en terminale soient un total de 203 heures sur les trois ans du bac pro, l’équivalent de 7 semaines d’enseignement. Pour le ministre, le « choc des savoirs » en lycée pro s’illustrerait donc par moins d’école et plus d’entreprise.

    Alors que les épreuves professionnelles représentent de gros coefficients pour l’obtention du diplôme, 85 heures d’enseignement professionnel seraient supprimées en terminale.

    Le parcours distinct organise une inégalité de réussite aux épreuves, risquant aussi d’augmenter le décrochage de fin de parcours et de baisser le taux de réussite des jeunes au diplôme : certains élèves maintenus en lycée bénéficieront de la proximité de leurs enseignant·es quand celles et ceux en stage seront privé·es de période de révision.

    Tous ces bouleversements auront aussi un impact lourd sur les conditions de travail de l’ensemble des personnels exerçants en lycée professionnel.

    Des questions majeures et centrales pour organiser la rentrée 2024 ont été posées et sont restées lettre morte faute de temps de la part des services pour rédiger des textes précis. Ainsi, on ne sait pas aujourd’hui les modalités d’organisation de l’oral de projet qui nécessitera un texte réglementaire, nous n’avons pas en main non plus la note de service concernant les parcours différenciés.

    Face à cette précipitation et à l’absence de modalités claires de mise en œuvre que représentent l’ensemble de ce projet, l’intersyndicale unitaire des lycées pros FSU (SNUEP, SNES, SNEP), SE-UNSA, SNETAA-FO, CGT Éduc’action, SGEN-CFDT, Fep-CFDT, SNALC, Sud éducation, SNEC-CFTC, CNT-FTE et la FCPE s’adressent solennellement à M. le Ministre Gabriel Attal afin qu’il renonce à ces projets et qu’il engage de véritables concertations au sein du ministère de l’Éducation nationale avec l’intersyndicale et la FCPE pour renforcer la voie professionnelle scolaire. 

    Paris, le 29 novembre 2023

    Les textes sur la classe de terminale bac pro percutent tous les niveaux

    24 novembre 2023

    Leur réforme c’est 7 semaines de cours en moins sur les 3 ans

    Alors que Carole Grandjean s’essouffle à répéter à l’envi ses mêmes boniments, les textes support de son véritable projet sont une preuve implacable de ses mensonges et de son projet de saccage des lycées pros.

    Le ministère envisage de supprimer 4 semaines de cours en classe de terminale et 2 heures hebdomadaires dans les classes de 2de et 1re. Au total ce sont 203 heures d’enseignement qui sont confisquées aux élèves soit l’équivalent de 7 semaines de cours sur l’ensemble de leur parcours. Carole Grandjean rejoint donc son prédécesseur sur le podium des fossoyeurs des lycées pros : sa réforme est la copie de la réforme Blanquer en pire.

    Si l’appel intersyndical à la grève du 12 décembre a bloqué leur décision initiale de positionner les épreuves en mars, persistent de graves dangers explicitement notifiés dans les textes.

    L’augmentation des stages en terminale implique inéluctablement une diminution des heures d’enseignement et le choix ministériel est de cibler brutalement les disciplines professionnelles. En positionnant les épreuves début mai et en supprimant drastiquement 85 heures d’enseignements professionnels en terminale, le ministère prend le risque inconsidéré d’augmenter l’échec des jeunes aux examens – les épreuves professionnelles ayant les plus gros coefficients.

    Il persiste à imposer des parcours distincts de 6 semaines non sécables à partir du mois de mai avec une seconde session d’examens fin juin pour l’oral de « projet » (nouvelle appellation du chef-d’œuvre) et la PSE (prévention santé environnement). Il organise ici une inégalité de préparation aux épreuves entre les élèves qui « choisiraient » de rester au lycée pro et qui bénéficieront d’une préparation aux examens avec leurs enseignant·es, et les élèves en stage qui n’auront aucune période de révision. Ce choix profondément inégalitaire et stupide révèle une fois de plus que leur seule motivation est, d’une part, de rapprocher nos formations scolaires du modèle patronal de l’apprentissage en offrant de la main d’œuvre gratuite aux entreprises et, d’autre part, de libérer les personnels et les plateaux techniques pour certifier les candidat·es libres, notamment les apprenti·es. C’est l’ensemble du lycée pro qui est réformé pour répondre aux exigences du patronat.

    Contrairement aux annonces de Gabriel Attal qui prétend mener un projet sur les exigences des savoirs, c’est bien une nouvelle diminution du temps de formation qu’il orchestre avec, de surcroît, une désorganisation complète de nos établissements et une dégradation des conditions de travail des personnels. Ces diminutions horaires auront inéluctablement des conséquences concrètes sur les postes. En conjuguant cela aux projets de fermetures de 15 % des filières supposées non insérantes et à leur obstination à vouloir remplacer les enseignant·es par des « profs associés », le ministère se débarrasse sans vergogne et progressivement des profs de lycée pro. Dans le même temps, accompagné docilement par les Régions, le ministère instrumentalise le parcours et les formations des jeunes au prétexte de répondre à la pénurie de main-d’œuvre.

    Le SNUEP-FSU rappelle son opposition farouche à cette réforme dévastatrice des lycées professionnels. Il appelle les personnels à échanger, multiplier les heures d’information syndicale et engager dès maintenant des actions dans les établissements pour amplifier la grève intersyndicale nationale le mardi 12 décembre.