Pour vous accompagner et vous guider dans vos démarches, voici le cahier de mutation réalisé par l’équipe du SNUEP de votre académie:

Depuis des mois, nos Organisations syndicales demandent la mise en place d’un plan d’urgence pour l’Éducation. Depuis le printemps, elles réclament des aménagements des programmes et des modalités d’examen pour les élèves de la voie pro particulièrement fragilisé·es par la crise sanitaire.
Niant la réalité, le ministre n’a rien voulu entendre. À un mois des épreuves et au pied du mur, il est contraint de prendre des dispositions pour aménager les examens, reconnaissant enfin l’existence de difficultés pour la session 2021. Pour autant, l’intersyndicale Voie Pro considère ses réponses comme inadaptées et inacceptables. Les élèves de la voie professionnelle vont devoir passer toutes leurs épreuves ponctuelles comme une année « ordinaire » alors que leurs homologues du LGT n’en passeront qu’une seule.
Inacceptable car sur l’ensemble des épreuves ponctuelles écrites, dont l’enseignement général notamment, seules les deux meilleures notes obtenues dans 4 disciplines communes (Français, Histoire géographie, Prévention Santé environnement, éco-droit ou éco-gestion), seront retenues en Bac pro. De fait, les deux notes les plus basses seront remplacées par la moyenne pondérée des deux notes les plus hautes. Cette usine à gaz revient, en réalité, à supprimer purement et simplement deux disciplines de la certification des baccalauréats professionnels.
Inacceptable aussi car les épreuves d’enseignement professionnel sont maintenues sans aucun aménagement. Entre demi-jauge et hybridation le temps d’enseignement des élèves n’a pas été le même et l’équité entre les candidat·es n’est pas garantie.
Inacceptable toujours car les arbitrages, demandés depuis plusieurs mois par les OS, sur la diminution du nombre de CCF obligatoires arrivent trop tardivement. Ce qui implique qu’en discipline professionnelle dans certaines filières : des savoir-faire fortement liés au métier ne seront pas certifiés.
Inacceptable enfin car l’oral de chef-d’œuvre en CAP n’est pas neutralisé alors que dans de nombreux établissements les conditions n’ont pas été réunies, depuis deux ans, pour y préparer les élèves de manière satisfaisante.
Nous exhortons le ministre à assumer ses responsabilités pour garantir une session d’examens 2021 qui ne pénalise pas les élèves, ni ne dévalorise les diplômes de la voie professionnelle.
La CGT Éduc’action, la CNT, le SNEP-FSU, le SNUEP-FSU, le SNALC et SUD Éducation apportent leur soutien aux établissements de la voie professionnelle mobilisés pour demander des conditions d’examen plus justes. Nos organisations syndicales rappellent qu’elles ont déposé ensemble un préavis de grève jusqu’au 9 juillet pour soutenir les personnels dans leurs actions pour une meilleure reconnaissance de leur travail et de la qualification de leurs élèves.
Paris, le 18 mai 2021CP-Intersyndical_Amenagements-examens
Compte rendu de l’audience du Mercredi 12 Mai
Objet de la demande d’audience : la Fermeture du BAC pro Microtechnique au LP Louis Pasteur.
Rappel : Dans le cadre de la rénovation de la voie professionnelle et les 2de « Famille des métiers », la section au LP pasteur serait fermée en 2022 pour être déplacée au Lycée des Eucalyptus.
Les présent-e-s :
– Intersyndicale:
– Administration :
Dès le début de l’audience, les représentants posent la question de la réalité de cette fermeture et l’absence de logique dans cette volonté de déplacement.
D’abord pour des raisons
Les enseignants sont formés, le référentiel de la nouvelle FDM (famille des métiers) correspond en tout point à leurs compétences et au parc des machines.
Sur l’ensemble de la France, seule la section du lycée Pasteur est déplacée alors qu’elle est maintenue dans tous les autres établissements dans le cadre de la FDM.
En maintenant la section au LP Pasteur, la Ville de Nice serait un Campus des Métiers REMI (Réalisation d’ensembles Mécaniques et Industriels)
Le lycée recrute essentiellement des élèves du bassin issus de familles défavorisées. Cette formation les amène vers la réussite : un travail, une poursuite d’études en BTS. Le déplacement dans un établissement à l’autre bout de la ville est un frein pour l’orientation des élèves du bassin.
Faire du Lycée Pasteur uniquement un « pôle de compétences » sur les Métiers d’art risque de faire de l’établissement une bulle inaccessible aux élèves du quartier. Le lycée serait la représentation locale de tout le contraire des valeurs républicaines : l’intégration, l’égalité à l’accès aux formations, l’impossibilité de scolariser les élèves les plus fragiles du quartier.
Rapidement c’est un dialogue de sourds qui commence.
Tout dans les propos de l’administration relève de la novlangue « pôle de compétences, plan ambitieux des établissements à long terme, avec les parcours d’excellence c’est l’apprentissage de la mobilité, donner une identité forte aux établissements, partenariat avec les universités pour faire des parcours -3 et +3 [avant et après le Bac Pro] dans les lycées pro… »
Les représentants des personnels durant ce long échange de près de 2 heures comprennent que le débat et le dialogue, présentés par l’administration comme une volonté forte de sa part, ont lieu quand les décisions sont déjà actées.
Cette verticalité dans la décision est écrasante pour les établissements et leurs personnels. Les décisions apparaissent complètement hors sol et dangereuses pour nos élèves et l’avenir du lycée professionnel.
Le rectorat et l’IA répondent à une demande du ministère qui est purement dogmatique.
Donc, pour le lycée louis Pasteur, le combat continue !
Face aux critiques fortes et légitimes concernant les arbitrages sur les modalités d’examens dans la voie professionnelle, la DGESCO a concédé une audience au SNUEP-FSU en amont de la publication de la FAQ sortie ce jour. Si la DGESCO a reconnu indispensable le maintien de l’épreuve professionnelle terminale écrite ou orale, nous déplorons toujours qu’aucun aménagement n’aient été décidé pour cette épreuve longue et parmi les plus appréhendées par les élèves. Alors que ces dernier∙es ont bénéficié de temps d’enseignement très disparates entre établissements et entre départements du fait des mesures sanitaires différentes, le SNUEP-FSU dénonce avec force cette absence d’aménagements.
La décision du ministère de maintenir la prise en compte de seulement deux notes sur les quatre épreuves communes à tous les baccalauréats n’est ni sérieuse ni responsable : il organise la disparition pure et simple de deux disciplines dans les certifications du diplôme 2021. Pour le SNUEP-FSU, quelles que soient les modalités retenues, aucune discipline ne doit être neutralisée.
Concernant les épreuves de CCF, son manque d’anticipation implique des arbitrages tout aussi rocambolesques : dans nombre de filières des épreuves représentant le « cœur de métier » ne seront pas certifiées. En Esthétique par exemple : la note terminale se fondera uniquement sur les CCF de vente souvent déjà réalisés, les CCF de soin et maquillage étant dorénavant neutralisés.
Le refus de neutraliser l’oral de chef d’œuvre en CAP est toujours aussi incompréhensible : il relève d’une obstination politique très injuste et méprisante pour nos élèves.
Ce que l’on retiendra de ces examens 2021, c’est qu’aucun aménagement n’a été anticipé ! Nos élèves se retrouvent toutes et tous obligé·es de passer quatre épreuves écrites (cinq pour beaucoup) quand leurs camarades du lycée général et technologique n’en composeront qu’une seule.
L’aspect tardif des arbitrages empêchera des certifications professionnelles importantes quand l’oral du chef-d’œuvre, qui atteste juste de capacité communicationnelle sur un objet précis, est maintenu.
Le ministre place clairement la voie professionnelle dans des difficultés lourdes et renforce sa relégation scolaire.
Depuis décembre 2020, les personnels de Vie scolaire se mobilisent contre la précarité, pour avoir de vraies perspectives d’avenir, de meilleures conditions de travail et un vrai salaire. Au-delà de la période de crise sanitaire durant laquelle les personnels de Vie scolaire sont en première ligne et depuis plus d’un an voient leurs conditions de travail se dégrader, les services de Vie scolaire sont largement sous-dotés et les conditions d’exercice des personnels AED sont inacceptables : des contrats d’un an renouvelable dans une limite de 6 ans, temps partiels parfois imposés, salaires largement insuffisants, temps de formation insuffisant.
Pourtant le ministre refuse de répondre aux revendications légitimes des AED mobilisés : diminution du temps de travail, recrutement massif de postes supplémentaires, augmentation du temps de formation, augmentation de salaire, versement des primes REP et REP+ et de vraies perspectives d’avenir, ce qui passe dans un premier temps par l’arrêt des menaces de licenciements et des licenciements tout court…
Pour toutes ces raisons, les collectifs AED appellent à une nouvelle semaine d’action et de grève le 17 mai 2021 et à une manifestation nationale à Paris le 20 mai, un préavis de grève a été déposé.
Les organisations syndicales CGT Éduc’action, SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNALC, FNEC FP-FO, SUD-Éducation soutiennent la semaine d’action et de grève du 17 mai 2021 des personnels AED.
Paris, le 12 mai 2021
Pas d’emplois sur une planète morte » : 25 propositions pour sauver le climat et créer des emplois.
Le collectif Plus jamais ça a publié le 7 mai 2021 le rapport « Pas d’emplois sur une planète morte : sauver le climat, gagner des droits, créer des emplois ».
Il présente un décryptage des idées reçues, qui opposent emploi et lutte contre le changement climatique, et des propositions concrètes du collectif pour une transition écologique qui soit créatrice d’emploi.
La saisie des vœux est ouverte du 3 mai au 4 juin sur SIAL
L’affectation dans une académie est prévue entre le 29 juin et le 9 juillet 2021
Ci-dessous la fiche de suivi stagiaires 2021 à renvoyer au Snuep-Fsu National:
Le sentiment général, à la lecture de la lettre du ministre sur les aménagements d’examens 2021 dans la voie pro, c’est quand même que ce dernier parle de choses qu’il ne maîtrise pas complètement. Ainsi, sa lettre reste difficilement compréhensible sur de nombreux points, tant pour les PLP que pour nos élèves… Et, comme toute chose incompréhensible, elle va être sujette à de multiples interprétations, cette lettre…
Voici ce que l’on peut en comprendre à ce stade :
Le ministre range dans les enseignements généraux toutes les épreuves sur table figurant dans son rappel du calendrier des épreuves ponctuelles du CAP et du bac pro… alors que certaines d’entre-elles ne sont pas comptabilisées comme épreuves d’enseignement général dans certains règlements d’examens (par exemple, dans le règlement du bac pro GA, la PSE fait partie des sous-épreuves d’une épreuve professionnelle…). On peut donc être très sceptique sur le « catalogue » des enseignements généraux établi par le ministre. De plus, celui-ci semble complètement oublier que, dans bon nombre de diplômes, en fin d’année, il y a des écrits qui sont clairement des épreuves d’enseignement professionnel : les études de cas par exemple. Ces épreuves-là ne sont même pas mentionnées, et il reste difficile de savoir si c’est parce qu’elles sont maintenues ou supprimées ! Une chose est certaine néanmoins : elles ne sont pas aménagées alors qu’elles sont longues, à fort coefficient et font partie des épreuves les plus appréhendées par les élèves.
Seules les deux meilleures notes seront retenues, en CAP comme en bac pro, et les autres seront neutralisées. Autrement dit, selon les diplômes, trois à cinq disciplines auront été préparées par les élèves pendant trois ans et passées lors de l’examen… pour rien ! Les collègues auront préparé leurs élèves, puis corrigé leurs copies d’examen… pour rien ! Trois ans de boulot anéantis et bafoués, ces disciplines se retrouvant, de fait, purement et simplement supprimées du diplôme ! Certes, ce ne seront pas les mêmes disciplines pour tou·tes les élèves, mais, cette année, certain·es seront reçu·es au bac pro sans note en Français, et/ou en PSE, et/ou en Éco-droit…
Par ailleurs, cette disposition pose sérieusement la question des coefficients, pour calculer les moyennes obtenues à l’examen : un·e candidat·e dont les deux meilleures notes sont dans les deux matières à plus faible coefficient verra les autres notes neutralisées (même si elles sont supérieures à 10, d’ailleurs !). Cela déséquilibre complètement la part des enseignements généraux par rapport à celle des enseignements professionnels dans le calcul de la moyenne à l’examen… Ce qui n’est pas sans conséquence sur l’accès à l’oral de contrôle. Cette décision de ne garder que les deux meilleures notes risque de mettre quelque peu le bazar dans les jurys ! Et elle ne favorise pas les élèves : c’est deux fois mieux d’avoir un 12 en coef 4 qu’un 14 en coef 1 ! Sauf qu’avec cette disposition, on garde le 14 en coef 1…
Voilà encore une disposition qui est loin d’être claire : s’agit-il, dans ce décompte, de cumuler les CCF réalisés pour une même épreuve ? Ou pour une même sous-épreuve ? En enseignement professionnel, on peut avoir fait un CCF d’une sous épreuve, un autre dans une autre sous-épreuve… et zéro dans la 3e sous-épreuve ! Que se passe-t-il dans ce cas ? Doit-on neutraliser la 3e sous-épreuve ou non ?
Enfin, toutes les épreuves (ou sous-épreuves ?) n’ayant qu’une seule échéance (comme les langues vivantes ou les arts appliqués en bac pro) sont maintenues ! Pas d’alternative ! Que se passera-t-il pour les élèves cas Covid ou cas contact… et pour les classes qui vont fermer s’il y a un cas Covid : pas de réponse !
Face à tant de problèmes non résolus, une demande d’audience a immédiatement été adressée à la DGESCO afin de porter nos propositions. Il est plus que souhaitable que, dans un délai très court, une note de service vienne apporter toutes les clarifications nécessaires.
FAQ examens 2021 du ministère – mise à jour au 21 mai : https://www.education.gouv.fr/examens-2021-les-reponses-vos-questions-323222
Refusant depuis plusieurs mois d’envisager tout scénario sur les examens professionnels 2021 malgré les alertes récurrentes du SNUEP-FSU, le ministre annonce enfin ses arbitrages qui apportent toujours plus de confusions et de problèmes qu’ils n’en règlent ! Est-ce à dire qu’il ne comprend toujours rien à la voie professionnelle ou qu’il continue de bafouer les élèves, les familles et les personnels de la voie professionnelle ?
Le ministre décide de maintenir toutes les épreuves ponctuelles relatives aux enseignements généraux mais seules deux disciplines ayant obtenu les meilleures notes seront retenues. Ce qui signifie qu’en 2021, un·e bachelier professionnel·le peut obtenir son diplôme sans note en français et/ou en histoire géographie – car il est clairement question de neutralisation et non de prise en compte du contrôle continu pour les disciplines rejetées. Alors que des coefficients très différents sont attribués aux disciplines concernées et permettent un équilibre entre les disciplines professionnelles et générales, quelle valeur le ministre compte-t’il attribuer aux deux notes restantes ? Dans un contexte d’épuisement professionnel et de conditions sanitaires non stabilisées, tou·tes les enseignant·es seront mobilisé·es pour corriger des copies qui, pour la moitié, iront directement à la poubelle !
Le ministre oublie évidemment sciemment de mentionner les épreuves professionnelles écrites des filières tertiaires et de certaines sections de la production par exemple. Ces épreuves, longues, à fort coefficient et certainement les plus appréhendées par les élèves ne bénéficient d’aucun aménagement.
Ces arbitrages sont inacceptables et révélateurs du mépris du ministre pour les élèves et les personnels de la voie professionnelle.
La diminution du nombre obligatoire de CCF est une demande que le SNUEP-FSU porte depuis plus de trois mois. Si cette décision avait été anticipée, elle aurait apporté un peu de sérénité aux élèves et aux enseignant·es en cette dernière période scolaire anxiogène. Cet aménagement nécessite néanmoins des clarifications rapides : comment seront comptabilisés les CCF manquants ? Prise en compte du contrôle continu ou notes des premiers doublées ?
L’obstination du ministre à maintenir l’oral du chef-d’œuvre en CAP est hors-sol. Les élèves de CAP concentrent de nombreuses difficultés scolaires et nécessitent une attention et un accompagnement quotidiens. Les « balancer » dans cette épreuve orale sans qu’elles et ils aient bénéficié de conditions rigoureuses de préparation est irresponsable.
Le SNUEP-FSU exige des clarifications rapides quant aux modalités d’aménagements des CCF pour éviter de renforcer les inquiétudes déjà prégnantes et massives.
Le SNUEP-FSU dénonce la suppression sèche de disciplines pour certifier les diplômes professionnels. Si le ministre fait le choix de conserver uniquement deux notes, qu’il aille au bout de sa logique et qu’il décide de maintenir seulement 2 épreuves. D’autres modalités certificatives sont envisageables pour les disciplines rejetées. Il est intolérable de les faire disparaître comme annoncé à ce stade.