Il faut savoir retirer une réforme !


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21 juin 2024

Contre toute évidence et contre toute raison, en dépit de l’opposition unanime des personnels et des organisations syndicales qui en demandent le retrait et/ou le report, le gouvernement persiste dans sa volonté de mettre en place une nouvelle réforme de la formation initiale des enseignant·es et des CPE.
Les travaux du parlement sont suspendus, la campagne pour les élections législatives a commencé, et en toute logique toutes les réunions sur des dossiers nécessitant des arbitrages politiques sont annulées et reportées. Toutes sauf celles sur la réforme de la formation initiale !
Le ministère maintient les réunions de travail et envisage même de faire passer des premiers textes dans des instances la semaine prochaine. La FSU dénonce le caractère irresponsable de l’obstination gouvernementale.
À la suite d’un courrier des président·es des universités parisiennes qui indiquent avoir “décidé d’acter le report” de la mise en place de cette réforme en 2026, France Université s’exprime à son tour pour demander le report de la réforme à la rentrée 2025. Comme la FSU le réclame depuis plusieurs mois, le ministère doit revoir sa copie et retirer sa réforme, qui emmène les étudiant·es, les formateur·rices et les futurs enseignant·es et CPE droit dans le mur.
Paris, le 21 juin 2024

Procédure recours INTRA 2024 Nice

A partir du 13 juin, l’administration devrait communiquer aux participants les résultats des mutations intra académiques.

Si vous êtes participant, vous saurez donc bientôt si vous obtenez une affectation sur l’un de vos vœux, si vous n’obtenez pas de mutation ou bien si vous êtes affecté.e.s en extension (c’est-à-dire en dehors de vos vœux).

Comme c’est le cas depuis quelques années maintenant, vous n’aurez aucun moyen de vérifier que votre résultat n’est pas entaché d’irrégularités ! En effet, l’administration refuse toujours de transmettre aux candidats les barres exactes du mouvement en même temps que les résultats d’affectation.

Si le résultat ne vous satisfait pas, si vous constatez une erreur dans votre barème et que l’administration n’a pas apporté les modifications demandées, vous pouvez formuler un recours auprès de l’administration en vous faisant accompagner par les élus du SNUEP-FSU.

Vous pouvez formuler un recours dès lors que :

  • Vous avez constaté une erreur (sur votre résultat ou votre barème)
  • Vous n’obtenez pas votre mutation, ou bien vous êtes affecté.e en dehors de vos vœux (en extension)
  • Vous n’obtenez pas votre vœu 1

Mandatez la FSU (Fédération Syndicale Unitaire à laquelle le SNUEP-FSU appartient) afin que les militants du SNUEP-FSU puissent défendre votre dossier auprès de l’administration !
Transmettez au SNUEP-FSU (sa.nice@snuep.fr) votre dossier complet car le rectorat ne nous communiquera pas nécessairement la liste des demandeurs qui nous auront mandatés. Nous aurons alors toutes les informations nécessaires pour appuyer et défendre votre demande.

Vous pourrez enfin déposer votre recours sur l’application colibris comme l’exige l’administration.

Connectez-vous via ce lien sur l’application Colibris pour réaliser vos démarches de recours.

Chaque candidat a deux mois à compter de la publication des résultats pour faire un recours. Toutefois, le rectorat a, à son tour, deux mois pour vous répondre favorablement ! Nous vous conseillons donc de formuler votre recours au plus tôt !

Collègues syndiqué-es
Renseignez le résultat qui vous est communiqué le 13 juin par le rectorat via ce formulaire :

Collègues non syndiqués
Durant les mois de juin et de juillet, nos militants vont être mobilisés sur ces recours et sur d’autres opérations de carrière (affectations des stagiaires et des tzr par exemple). Les recours étant très personnalisés et chronophages, nous ne pourrons les suivre et les soutenir que si les collègues nous ont fait confiance en adhérant. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, c’est ici pour une pré-adhésion 2024-2025 au tarif 2023-2024 :

FACE A L’URGENCE : SE MOBILISER CONTRE L’EXTRÊME DROITE

Les résultats de l’extrême droite aux élections européennes de dimanche et la décision présidentielle de dissoudre l’Assemblée nationale ont sonné comme un coup de tonnerre.

La FSU aux côtés des organisations syndicales et du mouvement social pointe l’urgence d’agir ensemble pour conjurer l’arrivée de l’extrême droite aux plus hautes responsabilités du pays.

Pour la FSU, le 8 juillet au matin ne peut pas être le jour de la victoire de l’extrême droite et elle mettra tout en œuvre pour obtenir la victoire du camp du progrès social.

Manifestations 15 juin 2024
Toulon 10h30 place de la Liberté
Draguignan 10h30 ss-Préfecture
Cannes 10h parvis de la Gare
Nice 11h place Massena

Si la bataille se jouera dans les urnes le 30 juin et le 7 juillet, il est nécessaire de se mobiliser dès à présent pour faire entendre notre voix.

C’est pourquoi la FSU appelle les agent.e.s à manifester le plus largement possible ce week-end pour porter la nécessité d’alternatives de progrès, pour les services publics, l’annulation de la réforme des retraite, de l’assurance chômage et l’augmentation des salaires.

Motion Op@le pour les CA des collèges et des lycées

12 juin 2024

Le SNASUB-FSU, syndicat des personnels administratifs, est engagé dans une campagne unitaire contre le déploiement douloureux et forcé d’Op@le dans les établissements scolaires, nouveau logiciel de comptabilité qui ne convainc personne. Dans chaque CA de collège et lycée qui se réunit dans les prochaines semaines, l’intersyndicale propose une motion pour exiger le retrait de ce logiciel

Motion Op@le (Nouveau logiciel financier des collèges et lycées)

Op@le sera-t-il bientôt à l’Education nationale ce que le logiciel Scribe a pu être à l’Intérieur à savoir « l’exemple même d’une conduite de projet défaillante » ? Ce constat fait par la Cour des comptes à propos du logiciel SCRIBE pourrait être appliqué aujourd’hui à propos du progiciel Op@le tant ses défaillances sont nombreuses et ses utilisateurs désemparés devant le mutisme qui leur est opposé.
Les personnels administratifs utilisateurs dans les services de gestion souffrent d’un logiciel inabouti et y consacrent un temps considérable. Parmi les conséquences : les missions au service des élèves, des familles ou des autres personnels, notamment enseignants, sont dégradées. Et ce n’est rien en comparaison de ce qui vient, si le ministère ne prend pas immédiatement la mesure de la situation.
Les alertes sociales remontées par les organisations syndicales depuis 2022 ne cessent de s’amplifier mais en vain à ce stade. Peu après sa nomination, nous avions alerté la ministre le 11 avril 2024. En réponse, une inspection générale a été diligentée et doit rendre ses premières observations mi juin.
Du côté syndical, deux enquêtes ont été menées en 2023 et 2024 qui font état de souffrances au travail liées à l’utilisation de l’outil et une pétition a recueilli en une semaine plus de 5 000 signatures issues de la profession.
A cette heure, le ministère persiste à exiger l’utilisation du logiciel sans prendre en compte les demandes de SIMPLIFICATION et maintient même la fin du déploiement pour tous en 2025. C’est INSOUTENABLE !
Ce progiciel, expérimenté dès 2021 par des volontaires, a vu sa généralisation sous contrainte ministérielle débuter en janvier 2024. Pourtant, aujourd’hui encore, Op@le ce sont :
– Des dysfonctionnements récurrents et non résolus pendant des mois. Un module important (les « régies ») ne fonctionne pas ! Le ministère recommande même de ne pas l’utiliser ! Les utilisateurs sont 81% à dénoncer les lenteurs techniques en 2024 !
– Une ergonomie désastreuse (selon 67% des personnels) rend complexe l’usage de l’outil ;
– Des services dégradés ou retardés : bourses, télépaiement ou prélèvements pour la restauration avec des factures incompréhensibles pour les familles, voyages scolaires, paiement des fournisseurs…
– Une dégradation significative des conditions de travail entraînant des arrêts de travail et même des départs de l’Education nationale.
Encore une fois, ce sont les personnels qui paient le prix du déploiement d’un outil dont le paramétrage natif est inabouti et dont les fonctionnalités ne sont pas totalement éprouvées. Nous n’alertons pas à la légère des conséquences susceptibles d’intervenir face à la fragilité des services de gestion devant l’obstacle de la généralisation du déploiement en 2025.
Nous réclamons en conséquence la simplification de l’outil pour rendre possible la bonne exécution de nos missions au service des élèves et du bon fonctionnement de nos établissements scolaires.
Nous, organisations syndicales des personnels administratifs, A&I UNSA, SNASUB FSU, CFDT Education Formation Recherche Publiques, CGT Educ’ Action, Sud Education, SNALC demandons à être entendus par la ministre pour exposer nos solutions et « sortir par le haut » de la situation actuelle :
– L’adaptation d’Op@le aux besoins des utilisateurs par des mesures de SIMPLIFICATION ;
– Un MORATOIRE sur son déploiement : arrêt de l’obligation de passer à Op@le. Étalement du calendrier autant que nécessaire dans l’attente des simplifications indispensables ;
– Une expertise de la direction interministérielle du numérique (DINUM) ;
– La mise en place de moyens accrus et pérennes pour l’accompagnement des personnels (formateurs et tuteurs en nombre suffisant, partout sur le territoire y compris dans les académies ultramarines) ;
– Une documentation unifiée et mise à jour régulièrement ;
– Le renforcement effectif des moyens d’assistance notamment pour les services informatiques ;
– L’ouverture des comptes épargne temps (CET) pour les congés non pris et le paiement des heures supplémentaires.

Face au danger de l’extrême droite et pour la battre, la FSU déterminée à bâtir l’unité

11 juin 2024

Les résultats de l’extrême droite aux élections européennes de dimanche et la décision présidentielle de dissoudre l’Assemblée nationale sonnent comme un coup de tonnerre. 

En arrivant en tête du scrutin avec près de 40% et 9,6 millions de bulletins, l’extrême droite atteint un niveau inédit dans ce type d’élection, confirmant la dangereuse progression d’une idéologie politique incompatible avec les valeurs démocratiques et les revendications portées par la FSU et plus largement l’ensemble du mouvement syndical. 

Les politiques, les idées et les pratiques de l’extrême droite fragmentent la société et ont des effets délétères sur le débat public. Qu’il s’agisse de l’emploi et du travail, des luttes contre les discriminations, de la vie dans des territoires fortement soumis aux inégalités, dans les services publics, à l’école comme dans les universités… les politiques xénophobes, antisociales et violentes à l’égard des plus démuni·es n’épargnent aucun secteur de la société. 

Refusant la banalisation d’un racisme quotidien mais aussi les conséquences désastreuses des politiques économiques et sociales menées, la FSU, au côté des organisations syndicales et du mouvement social pointe l’urgence d’agir ensemble pour conjurer l’arrivée de l’extrême droite aux plus hautes responsabilités du pays. 

La FSU prend toute sa part dans la construction de l’unité au côté de la société civile organisée. Elle y porte ses propositions pour contribuer à bâtir une alternative sociale, féministe et écologiste aux antipodes de ce que porte l’extrême droite ainsi que des politiques néolibérales qui font son terreau depuis des années. 

Bagnolet, le 10 juin 2024 

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Réforme de la formation des enseignant·es et des CPE

30 mai 2024

Auto-sabordage de l’Éducation nationale

Mascarade de concertation, cafouillage, impréparation… Devant tant d’amateurisme, la FSU a quitté ce 29 mai le groupe de travail relatif aux questions de statut des futur.es lauréat·es des concours de l’Éducation nationale.

Une situation surréaliste

À 3 mois de la rentrée, rien n’est prêt, de nombreuses questions restent sans réponse. Les formateurs et formatrices ne savent pas quel sera leur avenir et ce qu’ils et elles devront enseigner dès la rentrée 2024. Les étudiant·es ne connaissent ni les attendus de la formation, ni les maquettes de concours, ni le traitement qui leur sera réservé une fois lauréat·es.

Le ministère annonce une réforme en profondeur de la formation initiale des enseignant·es, mais aucun document officiel qui retrace l’ensemble de la réforme de la formation n’a été présenté aux organisations syndicales.

La crise d’attractivité s’enracine dans la durée et le gouvernement fait le choix de l’aggraver avec une réforme volontairement précipitée et impensée. C’est irresponsable ! Comment les étudiant·es peuvent-ils·elles vouloir s’engager dans un dispositif dont ils·elles ne savent pas précisément ce qui y sera demandé et quelles seront leurs portes de sortie ? Comment des étudiant·es peuvent-ils·elles aller vers le métier d’enseignant·e et CPE quand après avoir réussi le concours, ils·elles seront gratifié·es de 900 euros par mois et devront s’engager pour 4 ans pour l’Éducation nationale, alors que précédemment les lauréat.es percevaient un salaire de 1 800 euros ?

Le texte statutaire transmis aux organisations syndicales relève d’un mépris envers les futur·es enseignant·es jamais égalé concernant la rémunération, la formation et l’affectation et laisse des vides statutaires très importants.

La FSU demande d’urgence au ministère de suspendre cette réforme, de prendre le temps d’une vraie concertation et d’envisager une réforme qui relancera réellement l’attractivité du métier. Parallèlement, le ministère doit mettre en place des mesures d’urgence pour les futur·es candidat·es (listes complémentaires systématiques, aides financières).

La FSU refuse cette grande braderie de notre métier et du service public d’Éducation !

Paris, le 29 mai 2024

Recours inter : l’administration prend du retard

19 mai 2024

Plus de deux mois après la communication des résultats de la phase inter du mouvement national à gestion déconcentrée, on aurait pu penser que l’ensemble des recours, à l’exception de ceux déposés sur Colibris tardivement, auraient été traités par le ministère. Ce n’est pas le cas !

Colibris fermé pour les recours inter

Depuis le 6 mai, il n’est plus possible de former un recours sur les résultats de la phase inter du mouvement 2024, les deux mois après la communication des résultats étant écoulés.

Les syndicats de la FSU aux côtés des collègues

De nombreux collègues ont choisi de confier le suivi de leur dossier au syndicat de la FSU qui les concerne (SNES, SNEP, SNUEP ou SNUipp). Les représentant·es syndicaux FSU fournissent un important travail d’analyse des dossiers et d’argumentation face à l’administration. Dès que l’arbitrage est rendu par le ministère, ils informent le ou la collègue concerné·e.

Des recours encore en souffrance

Si un grand nombre de requérant·es a déjà obtenu une réponse, il reste plusieurs recours pour lesquels l’administration n’a toujours pas tranché malgré les demandes répétées des syndicats de la FSU d’arbitrer dans des délais raisonnables. Dans certaines situations, le ministère sollicite l’avis des rectorats et devient donc tributaire de leur délai de réponse qui s’avère parfois très long. Ces mêmes rectorats pressent le ministère de terminer les affectations des personnels du second degré afin d’être en mesure de préparer la rentrée. La situation est ubuesque !

Des collègues dans l’attente

Les collègues ayant déposé un recours quant à eux restent dans l’attente : il leur est impossible de se projeter sur la rentrée prochaine qui arrive à grands pas, ne sachant pas s’ils vont devoir envisager un déménagement. Par ailleurs, plus le temps passe et plus s’amenuisent les chances de pouvoir participer à la phase intra dans l’académie d’affectation en cas de réponse positive. Certain·es collègues vont devoir accepter une affectation académique provisoire et devront participer à l’intra l’an prochain.

Corse, Guadeloupe, Martinique, Réunion : on attend toujours !

Parmi les recours qui n’ont pas encore fait l’objet d’un arbitrage se trouvent tous ceux qui concernent une des académies suivantes : Corse, Guadeloupe, Martinique et Réunion. L’échéance pour communiquer les pré-arbitrages est sans cesse repoussée par le ministère. Le SNES, le SNEP et le SNUEP ont vivement dénoncé cette attente imposée aux personnels souhaitant être affectés dans l’une de ces académies et qui, ne l’ayant pas obtenue à l’inter, ont formé un recours. Si l’attente de la réponse au recours est difficile pour tous nos collègues, elle l’est particulièrement pour celles et ceux qui visent l’une de ces académies : la logistique à mettre en place pour un déménagement relève d’une problématique particulière.

Les syndicats de la FSU s’adressent au DGRH

Le SNES, le SNEP et le SNUEP ont dénoncé cette rétention d’information à plusieurs reprises et viennent d’adresser un courrier au Directeur Général des Ressources Humaines pour demander que les réponses soient communiquées dans les plus brefs délais et que les représentant·es syndicaux de la FSU puissent exercer leur mandat de défense des requérant·es malgré la date tardive de la réponse.

Dernière minute : de nouveaux arbitrages suite à notre courrier !

Au lendemain de l’envoi du courrier des syndicats de la FSU au directeur général des ressources humaines du ministère, les premiers pré-arbitrages tombent enfin ! Même si la date est tardive, nous comptons bien défendre les dossiers que les collègues nous ont confiés et attendons qu’une date nous soit proposée par le ministère. Dès que la réponse sera définitive nous la communiquerons aux intéressé·es.

Non au « Choc des savoirs » Manif à Marseille 25 mai 14h Gare Saint-Charles – Pétition

journée nationale de mobilisation le samedi 25 mai pour l’École publique !

Manifestation samedi 25 mai à 14h Marseille, escaliers de la Gare Saint-Charles dans le cadre de la journée nationale de mobilisation contre le « choc des savoirs »

Remarque : le Bureau Académique du SNUEP-FSU Nice a voté le remboursement des frais de déplacement pour ses adhérent-es en train (TER) ou en co-voiturage FORMULAIRE d’INSCRIPTION.

Pétition « choc des savoirs » : nous ne trierons pas nos élèves !

Résister au « choc des savoirs » :

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Nos organisations sont mobilisées contre le « Choc des savoirs » depuis plusieurs mois. Nous dénonçons cet ensemble de mesures, du premier degré au second degré, qui dessine les contours d’un modèle d’École passéiste et conservateur. Il vise à généraliser le tri des élèves dès le plus jeune âge, notamment par les groupes de niveaux, mais aussi en conditionnant l’accès direct au lycée par la mise en place de classes prépa-seconde en lycée général, technologique ou professionnel, en faisant du brevet une barrière à l’entrée au lycée. Le « Choc des savoirs » est une attaque frontale contre l’Ecole publique. Il est synonyme de retour en arrière sans précédent, en revenant sur les acquis de 60 ans de démocratisation scolaire. C’est aussi une certaine vision de la société qui est esquissée, celle du tri et de l’assignation sociale, dangereuse pour notre démocratie. Un pays où la jeunesse se trouve assignée à ses positions scolaires et sociales court un grave danger démocratique.


Nos organisations réaffirment avec force leur attachement au projet scolaire de l’École publique, laïque, gratuite et obligatoire : accueillir partout tous les élèves sans distinction d’aucune sorte, être ambitieux pour chacun, respecter et participer à une véritable liberté de conscience notamment par la construction de l’esprit critique autour de savoirs scientifiquement validés.

Aujourd’hui, le service public d’Éducation traverse une crise sans précédent : crise de recrutement, démissions, personnels qui témoignent d’une perte de sens de leur métier… À l’instar de l’hôpital public, l’École publique n’est pas loin de l’effondrement alors qu’elle doit avoir les moyens d’être l’école de la première chance. Nous ne nous y résignons pas ! Depuis plusieurs mois, nous sommes engagé-es dans la mobilisation contre le « Choc des savoirs » et pour la défense de l’École publique, réunissant au fil des jours, des semaines et des mois de plus en plus de personnels de l’Éducation nationale et de parents d’élèves. Poursuivons et amplifions la mobilisation !           

Nos organisations appellent les familles, enseignants, personnels éducatifs, bénévoles et militants des associations d’éducation populaire, lycéens, étudiants et toutes celles et ceux qui se retrouvent dans le projet d’une École publique, laïque et émancipatrice à manifester le samedi 25 mai, en région ou à Paris, pour l’École publique et pour dire « non au Choc des savoirs ». Ensemble, faisons société autour de l’école !

Réforme de la formation initiale et des concours : le gouvernement fonce dans le mur en accélérant !

10 mai 2024

Lundi 6 mai, la ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet a réuni les organisations syndicales pour faire le point sur la mise en oeuvre de la réforme de la formation initiale et des concours. Après près de 3h de réunion, le constat s’impose : le ministère fonce dans le mur en accélérant et trouve ça « enthousiasmant ».
Un calendrier intenable, qui met sous tension tous les personnels concernés dans l’Education nationale, l’enseignement supérieur et les étudiants, qu’importe pour le gouvernement, dès lors que le président de la République l’a décidé, le ministère passe en force. Seule une multilatérale sur le sujet a eu lieu, en décembre dernier, qu’importe, on continuera de nous vendre le dialogue social en cours. Faribole comme dirait une ministre de l’Education nationale sur d’autres sujets…
La ministre a présenté une architecture pour le moins bancale et encore très incertaine sur le plan règlementaire. Ainsi, les lauréats du concours en M1 seraient des « stagiaires alternants » et non des fonctionnaires stagiaires, gratifiés d’une indemnité de 900 euros nets mensuels ! Mais dans quel monde les lauréat·es d’un concours de la fonction publique ne sont pas fonctionnaire stagiaire ? Disruptif mais certainement pas attractif. En ce qui concerne la proposition pour les professeurs des écoles en Licence PPE d’être dispensés des épreuves, le ministère l’a qualifiée de « construction juridique innovante » sans être certain qu’elle passe les clous réglementaires.
Nous en sommes donc là : à 4 mois de la rentrée, le ministère trouve enthousiasmant d’avancer sur une réforme qui comporte encore de nombreuses interrogations et des sujets impensés ainsi qu’une base règlementaire très fragile. Irresponsable alors que notre profession traverse une grave crise d’attractivité.
Sur le fond, ce projet de réforme est bien synonyme d’une forme de déqualification et de modification
de nos métiers . En définissant nationalement les maquettes de formation, le ministère reprend également
la main de la formation initiale et remet en cause le fonctionnement universitaire . En conséquence, les
enseignant·es seront réduit·es à des exécutant·es. Dans la même veine du choc des savoirs et autres
mesures, c’est bien la liberté pédagogique qui est attaquée.
Les incertitudes qui pèsent sur les personnels des INSPE et des MEEF ne sont pas levées, bien au contraire. L’articulation entre les ENSP et les INSPE reste confuse, et le MEN ajoute à la confusion en annonçant la création d’une couche supplémentaire : le conseil national de la formation initiale. A l’issue de cette audience, de nombreux sujets restent problématiques : financement des modules de préparation aux concours à mettre en place à la rentrée 2024 – soit dans 4 mois ! -, poursuite d’étude en cas d’échec au concours, maillage territorial de la formation, répartition des postes suivant les deux concours dans les deux ans qui viennent, etc.
La FSU dénonce le mépris et la désinvolture avec laquelle le gouvernement avance sur une réforme qui engage profondément l’avenir de notre service public. Cette réforme ne peut se mettre en place. La FSU exige un autre projet de réforme sur la base d’un dialogue social sincère et sérieux.
Paris, le 7 mai 2024

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Prepa seconde – Décryptage

7 mai 2024

CHOC DES SAVOIRS
Prépa – 2nde
Une voie sans issue

À la rentrée 2025, le DNB devient l’examen d’entrée au lycée général, technologique et professionnel. La prépa-2de deviendrait alors la seule possibilité de scolarisation pour les élèves ayant validé une orientation en seconde mais recalé·es au DNB.
Sous couvert de bienveillance, ce dispositif masque en fait la volonté de trier socialement et scolairement les élèves pour orienter davantage en CAP, quel que soit le statut, et en bac pro par apprentissage. Il
s’agit de répondre avant tout aux besoins de main-d’œuvre peu ou pas qualifiée, qui perdurent dans de nombreux secteurs économiques. C’est un renoncement scolaire pur et simple pour une partie de la jeunesse.
Rejeté très largement par la communauté éducative, ce dispositif reste pour l’instant limité à des classes dites « pilotes » pour la rentrée 2024 mais le ministère conserve l’objectif de l’imposer à tou·tes les élèves.

TRACT A DIFFUSER

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