En grève ce 1er février ! LP saboté, conditions de travail dégradées et salaires insuffisants !
PROJET DE NOUVEAU BAC PRO RENTRÉE 2024 – LES RAISONS D’UNE GRÈVE
Le 6 décembre 2023, la ministre a dévoilé une nouvelle version de son projet de bac pro 2024 :
si quelques améliorations ont été obtenues, le projet global est inchangé : les élèves auront moins de cours.
La ministre continue de passer en force, contre les personnels.
LE BAC PRO DE CAROLE GRANDJEAN RESTE INACCEPTABLE :
Mobilisons-nous massivement le 1er février 2024 pour faire reculer la réforme des LP
23 janvier 2024
Depuis plus d’un an, une intersyndicale large et unie, dénonce la réforme des lycées professionnels et s’organise pour la combattre. Notre mobilisation et notre détermination ont permis des reculs de la part de la ministre déléguée C. Grandjean. La grève du 12 décembre, comme premier élan, a été une réussite en termes de mobilisation et de visibilité médiatique. Le 1er février, il nous faut augmenter la pression car cette réforme s’annonce dévastatrice pour les élèves et les personnels de lycée professionnel.La nouvelle ministre Amélie Oudéa-Castéra, par son entrée en matière démontre, qu’elle se soucie peu de la défense de l’École publique. L’enseignement professionnel, qui en est une spécificité, est sans aucun doute encore plus éloigné de ses préoccupations.
Pour la CGT Éduc’action, le SNETAA, le SNUEP-FSU, le SNES-FSU, le SNEP-FSU, le SNALC, SUD éducation et la CNT-FTE, la mise en place de cette réforme, dès la rentrée 2024, sur l’ensemble des niveaux du bac professionnel est brutale et irresponsable. La suppression de 170 heures de cours pour nos élèves est inacceptable et va entraîner une baisse conséquente des dotations horaires. De plus, avec la désorganisation complète de la classe de terminale bac pro, année pourtant cruciale pour l’obtention du diplôme, C. Grandjean a orchestré le basculement de nos métiers et des lycées pros vers du formatage à l’emploi. La volonté d’élaborer la carte des formations en fonction des besoins locaux d’emplois va dans le même sens. À terme les suppressions de postes et les reconversions forcées vont se multiplier, et notre statut sera remis en question.
Alors que le texte transformant la grille horaire de bac pro et supprimant des heures de cours a été rejeté massivement lors de la séance du Conseil supérieur de l’Éducation du 8 janvier (52 contre, 17 abstention, 0 pour !), l’arrivée des premières dotations horaires dans les établissements confirme son application. Pour autant, nous sommes déterminé·es à faire reculer cette réforme libérale et à imposer un véritable dialogue social concernant l’avenir du lycée professionnel.
C’est pourquoi la CGT Éduc’action, le SNETAA-FO, le SNUEP-FSU, le SNES-FSU, le SNEP-FSU, le SNALC, SUD éducation et la CNT-FTE appellent les collègues des lycées professionnels à se mobiliser massivement le 1er février 2024 et à rendre visible, ce jour-là, par des initiatives locales, les revendications pour la défense de la voie pro.
La ministre A. Oudéa-Castéra doit renoncer au texte réformant le bac pro
15 janvier 2024
À l’automne 2023, la ministre déléguée C. Grandjean a dévoilé sa mesure phare pour la terminale bac pro sans aucune concertation rigoureuse à partir d’un état des lieux partagé des lycées professionnels et surtout sans prendre en compte le rejet de sa réforme, présentée et discutée dans des délais trop précipités, par la profession . Le projet de texte qui modifie les grilles horaires, et instaure une augmentation de 6 semaines des stages en terminale a été étudié au Conseil supérieur de l’Éducation (CSE) le jour de la rentrée. Le texte n’ayant recueilli aucun vote « Pour » c’est un avis massivement défavorable qui a été émis. Et pour cause, la réforme est synonyme de moins d’école pour les élèves, d’inégalité de réussite aux examens avec la mise en place des parcours différenciés, et d’une nouvelle dégradation des conditions de travail des professeur·es de lycée professionnel.
Pour dénoncer cette réforme, les personnels se sont fortement mobilisés le 12 décembre dernier. Le CSE du 14 décembre n’a pas pu se tenir : la demande de retrait de l’ordre du jour du texte par une majorité de ses membres n’a pas été entendue. Depuis, le dialogue social n’a pas été relancé et le projet de réforme a été présenté sans modification au CSE du lundi 8 janvier 2024 qui se déroulait en visioconférence, preuve une nouvelle fois du peu de considération pour le dialogue social par la ministre déléguée. Lors de ce CSE, une fois encore les membres ont voté majoritairement un vœu pour le retrait de l’ordre du jour de cet arrêté réformant le bac pro. Le ministère n’en a pas tenu compte.
Ce texte sans aucun vote favorable, fait inédit au CSE, témoigne une fois de plus du refus massif de la réforme des lycées pros. De plus, les moyens constants et les délais pour une telle réforme, dont les conséquences pour les élèves comme pour les personnels nécessitent une plus grande attention, sont vécus comme une provocation.
En conséquence, nos organisations poursuivent le combat contre cette réforme et portent auprès de la nouvelle ministre A. Oudéa-Castéra la nécessité de renoncer à ce texte, de revenir sur cette réforme et d’engager de véritables négociations pour améliorer les conditions d’études des élèves et les conditions de travail des personnels.
Paris, le 15 janvier 2024
Nouveau revers pour la réforme des lycées pros
9 janvier 2024
Le texte qui porte l’ambition d’imposer une mesure phare de la réforme des lycées pros en augmentant les stages en entreprise de 6 semaines en Terminale bac pro vient d’obtenir un avis très largement défavorable par le conseil supérieur de l’Éducation ce lundi 8 janvier. Avec 50 votes contre et 18 en abstention, ce texte n’a même pas récolté une seule voix favorable – malgré la présence du MEDEF et des chambres consulaires dans cette instance de l’Éducation nationale. Le rejet et la contestation de cette réforme génératrice d’une nouvelle perte d’heures pour les élèves sont bien massifs et portés au-delà des personnels.
La balle est dorénavant dans le camp du ministère : soit il respecte la démocratie sociale et syndicale, soit il passe en force. Maintenir ce texte confirmerait un grave mépris du ministère et du gouvernement envers nos professions, nos élèves et leurs familles mais aussi à l’endroit de toutes les organisations farouchement opposées à cette réforme ainsi qu’à ses propres instances consultatives.
Le SNUEP-FSU, avec les syndicats de la FSU, continuera d’œuvrer pied à pied pour combattre ce projet brutal et injuste à rebours des besoins des élèves et des personnels. Il appelle ces derniers à se mettre en grève le 1er février contre cette réforme et pour une véritable revalorisation salariale. Le SNUEP-FSU s’adresse solennellement au ministère pour qu’il renonce à cette réforme dangereuse et qu’il entame des concertations sur la base d’un diagnostic rigoureux et transparent afin d’améliorer les conditions d’exercice de nos métiers pour créer les conditions de réussite de tous nos élèves.
Modification des grilles horaires et de l’année de terminale bac pro
8 janvier 2024
Vœu au Conseil supérieur de l’Éducation du 8 janvier 2024
Nos organisations syndicales FSU (SNUEP, SNES, SNEP), FO (SNETAA-FO, SNFOLC), CGT Éduc’action, SGEN-CFDT, Fep-CFDT, SNALC, Sud éducation, SNEC-CFTC, la CNT-FTE, SPELC, Les Lycéens, UsL, la FAGE, Union Etudiante et la FCPE font le constat que le texte proposé par le ministère va engendrer des bouleversements majeurs qui auront des impacts lourds sur les conditions d’études des lycéen·nes professionnel·les et les conditions de travail de l’ensemble des professeur·es de lycée professionnel. Des questions centrales pour l’organisation de la rentrée 2024 ont été posées et sont restées à ce jour sans réponse. Les textes concernant les modalités d’organisation et d’évaluation de l’oral de projet comme celui concernant les parcours diversifiés ne sont pas connus. De plus, ce texte acte, pour une nouvelle fois, des pertes d’heures pour les élèves sur l’ensemble du cycle du bac pro, ce qui reste inadmissible pour nous !
Face à cette précipitation et à l’absence de modalités claires pour une mise en œuvre prévu pour la rentrée 2024, le CSE demande solennellement à M. Le Ministre Gabriel Attal d’enlever ce projet de l’ordre du jour de cette séance du 8 janvier 2024, et d’engager de véritables concertations au sein du ministère de l’Éducation nationale sur la base d’un diagnostic rigoureux et partagé de l’état de l’enseignement professionnel afin de proposer une réforme qui permette de réelles améliorations tant pour les élèves que pour les personnels.
Pour : 54
Contre : 0
Abstention : 3
Refus de vote : 15
Pour faire reculer la réforme Grandjean des lycées pros, mobilisation massive le 1er février 2024
22 décembre 2023
Depuis plus d’un an une intersyndicale large et unie, dénonce et s’organise pour lutter contre la réforme des lycées professionnels. Notre mobilisation et notre détermination ont permis des reculs de la part de la ministre déléguée C. Grandjean.
Au fur et à mesure que ce projet est dévoilé nous constatons qu’il s’annonce dévastateur pour les élèves et les personnels de lycée professionnel. Et plus globalement pour tous les acteurs de l’Éducation nationale car les élèves et les enseignant·es de lycée professionnel sont systématiquement les cobayes de dispositifs que l’État étend par la suite à tous les niveaux de l’éducation.
Avec le pacte LP, les fermetures autoritaires et injustes des filières tertiaires et maintenant la désorganisation complète de la classe de terminale bac pro, année pourtant cruciale pour l’obtention du diplôme, C. Grandjean orchestre le basculement de nos métiers et des lycées pros vers du formatage à l’emploi. Près de 170 heures de cours en moins pour nos élèves soit l’équivalent de 6 semaines.
Déjà en 2024 les places aux concours CAPLP sont réduites de 10 % (-198). La volonté d’élaborer la carte des formations en fonction des besoins locaux d’emplois va également multiplier les reconversions forcées.
Pour l’instant, le ministre G. Attal fait la sourde oreille face aux demandes de rencontres des syndicats de la voie professionnelle. L’enseignement professionnel ne semble plus être l’affaire du ministère de l’Éducation nationale mais bel et bien relégué au ministère du travail… Nos statuts sont clairement remis en question.
Le 29 novembre, nos organisations syndicales avec la FCPE et Les Lycéens !, ont dénoncé d’une seule voix la réforme des lycées professionnels en claquant la porte de la Commission Spécialisée des Lycées.
La grève du 12 décembre, comme premier élan, a été une réussite en termes de mobilisation et de visibilité médiatique. D’autres voix que celle des enseignantes et enseignants de lycée professionnel commencent à s’élever.
Le 14 décembre, la FSU, FO, le SGEN-CFDT, la CGT Éduc’action, le SNALC, SUD Education, la Fep-CFDT, le SNFOEP, la CFTC, le SNEC-CFTC soutenus par la FCPE, Les Lycéens !, la FAGE, l’Union des étudiants, la ligue de l’enseignement, l’UNAF et la CNT FTE ont également boycotté le Conseil Supérieur de l’Éducation. Le quorum n’étant pas atteint, il n’a pas pu se tenir.
Nous sommes déterminé·es à faire reculer cette réforme libérale et à imposer un véritable dialogue social concernant l’avenir du lycée professionnel. Nous appelons l’ensemble des acteurs de l’éducation mais également les syndicats de travailleurs et travailleuses de branches et d’industries à s’emparer du sujet. C’est un projet de recul sociétal qui nous concernent toutes et tous.
L’intersyndicale de la voie professionnelle appelle les collègues à se mobiliser massivement le 1er février 2024 et à rendre nos revendications visibles ce jour-là, par des actions, de la communication et en participant aux rassemblements et manifestations.
Paris, le 22 décembre 2023
Baisse des postes au CAPLP 2024 : l’acharnement contre les lycées pros continue
14 décembre 2023
Le ministère poursuit son acharnement contre les lycées pros en s’attelant maintenant à baisser de manière drastique le nombre de postes aux concours de professeur de lycée professionnel. Pour la rentrée 2024, ce sont 198 postes qui seront purement et simplement rayés de la carte : du jamais vu en 6 ans !
Les postes offerts ne compenseront ni les départs en retraite ni les démissions toujours plus nombreuses en cette période anxiogène de projet de réforme. Des disciplines ne sont pas ouvertes ce qui empêche certain·es contractuel·les d’envisager une titularisation. Les jeunes scolarisé·es dans les lycées pros concentrent le plus de difficultés et nécessiteraient un recrutement de personnels statutaires bénéficiant d’un haut niveau de formation. En préférant un recours toujours plus important aux contractuels, le ministère fait une fois de plus la preuve d’un renoncement scolaire scandaleux.
Le SNUEP-FSU dénonce l’acharnement dogmatique du ministère du travail, comme celui du ministère de l’Education nationale, à démanteler nos lycées professionnels publics. Pour le SNUEP-FSU, nos élèves ont besoin de formations solides et d’enseignant·es sous statut formé·es et en nombre suffisant.
Projet de grilles horaires bac pro : avec le boycott majoritaire, le Conseil supérieur de l’Éducation du 14 décembre n’a pas pu se tenir
14 décembre 2023
Nos organisations syndicales FSU, SNETAA-FO, SGEN-CFDT, CGT Éduc’action, SNALC, SUD éducation avec la FCPE et Les Lycéens ! réunis en CSL le mercredi 29 novembre ont dénoncé d’une seule voix la réforme des lycées professionnels et avec force le texte relatif aux grilles horaires du cursus bac pro. A la suite de cette expression unitaire, le ministère a proposé un nouveau projet qui acte toujours des pertes d’heures pour les élèves qui ne sont pas compensées réglementairement. Les bouleversements majeurs envisagés auront un impact lourd sur les conditions de travail de l’ensemble des personnels exerçants en lycées professionnels ainsi que les conditions d’études des élèves. Des questions centrales pour organiser la rentrée 2024 ont été posées et restent toujours sans réponse. Les textes concernant les modalités d’organisations et d’évaluation de l’oral de projet comme celui concernant les parcours diversifiés ne sont pas connus. Face à cette précipitation et à l’absence de modalités claires de mise en oeuvre l’intersyndicale des lycées pro s’est adressé solennellement à M. Le Ministre Gabriel Attal afin qu’il renonce à présenter ce projet au CSE du 14 décembre. Il n’a pas répondu positivement à cette demande et a maintenu l’examen du texte à l’ordre du jour du CSE.
C’est pourquoi la FSU, FO, le SGEN-CFDT, la CGT Éduc’action, le SNALC, SUD Education,la CNT, la Fep-CFDT, le SNFOEP, la CFTC, le SNEC-CFTC soutenue par la FCPE, Les Lycéens !, la FAGE, l’Union Étudiante, la ligue de l’enseignement, l’APPEL, l’UNAF ont décidé de ne pas siéger au CSE, le 14 décembre. Elles demandent qu’il engage de véritables concertations au sein du ministère de l’Education nationale sur la base d’un diagnostic rigoureux à partager sur l’état de l’enseignement professionnel et son avenir.
PROJET DE BAC PRO RENTRÉE 2024 – LES RAISONS D’UNE GRÈVE LE MARDI 12 DÉCEMBRE
Le 6 décembre 2023, la ministre a dévoilé une nouvelle version de son projet de bac pro 2024 :
si quelques améliorations ont été obtenues, le projet global est inchangé : les élèves auront moins de cours.
La ministre continue de passer en force, contre les personnels.